Avant hier, dans le parc proche de chez nous
où je me promenais avec ma Puce,
un petit bosquet de chênes verts
nous a attirées sous les frondaisons de ses arbres ...
Là ... Nous sommes tombées "nez-à-nez"
avec une troupe de personnages effarés,ahuris, parfois courroucés ...
qui m'ont aussitôt rappelé ces vers
de Baudelaire :
La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Car, en effet, il y avait là ...
Un drôle d'oiseau ...
Un étrange être borgne ...
Un visage au regard égaré ...
Un autre, à l'affligeant strabisme divergent ...
L'œil curieux d'un géant,
cousin végétal de ceux de l'Île de Pâques...
Celui, effaré, d'une autre créature sylvestre ...
Un regard bien, bien triste, aux cernes de chagrin ...
Un sourcil balafré par on ne sait quelle lame ...
Un cyclope un peu perplexe, médusé devant mon objectif ...
Un cousin du géant mangeur de pierre ...
Vous savez ...
celui du film "l'Histoire sans fin" de Wolfgang Petersen ...
L'oeil à l'affut d'un caïman !...
camouflé dans l'écorce de l'unique pin de ce petit bosquet ...
Ah! Au fait ... Si jamais vous rencontrez Arthur ...
Celui qui est devenu l'ami et le prince des Minimoys,
dans le film de Luc Besson ...
Eh! Bien, j'ai une bonne nouvelle pour lui !
Je sais, à présent, où se cache Malthazar !!!!
(alias "M le Maudit")
Quand nous avons quitté ce petit coin magique,
un vent léger a soufflé sur les branches
et les chênes, de leurs milliers de feuilles,
nous ont chuchoté doucement un joli "Sssaluuuuuffhhhh" ...
Pour le plaisir, voici dans son intégralité ce très beau poème
dont j'ai rappelé plus haut les tout premiers vers :
Correspondances
* * * * *
Pour le plaisir, voici dans son intégralité ce très beau poème
dont j'ai rappelé plus haut les tout premiers vers :
Correspondances
La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
Charles Baudelaire
- Les Fleurs du Mal -
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Je vous souhaite une jolie fin de semaine,
parsemée d'instant merveilleux !...
A bientôt !